Qu'est-ce
que l'histogramme d'une photo ?
Il
s'agit d'une aide graphique proposée au photographe :
- soit
au moment de la prise de vue (de nombreux appareils photo numériques génèrent
ce graphique sur leur écran),
- soit
au moment de la retouche de la photo (tous les logiciels de retouche le
proposent, c'est le cas de Picasa).
Ce
graphique montre une répartition, dans un plan, de la luminosité de tous les
pixels de la photo :
- de
la gauche vers la droite (axe horizontal des abscisses),
l'intensité de la luminosité allant du noir (absence de luminosité) au
blanc (luminosité maximale).
- du
bas vers le haut (axe vertical des ordonnées),
indiquant sur une même ligne verticale, le nombre de pixels de même luminosité.
Les
pixels sont classés en 256 segments verticaux contigus, passant progressivement
par toutes les variations de luminosité entre le noir et le blanc et de
longueur proportionnelle au nombre de pixels ayant la même luminosité.
Voici,
pour la photo ci-dessous, les divers aspects de son histogramme :
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la touche Echap)
Sa
représentation peut être monochrome, comme dans l'histogramme global
ci-dessus : on ne se soucie que de la luminosité des pixels sans tenir compte de
leur couleur. C'est une vue globale, conseillée car plus simple à interpréter.
On
peut aussi trouver des histogrammes concernant les couleurs 3 fondamentales (R
: rouge, V : vert, B : bleu) superposées : c'est le cas de Picasa .
Dans
d'autres logiciels ou APN, l'histogramme de chaque couleur R, V ou B peut être
visionné séparément.
Comment
interpréter l'histogramme d'une photo ?
L'exemple
ci-dessus est assez parlant :
- Le
pic important dans les basses luminosités est le signe d'une photo
comportant des zones sombres étendues,
mais sans être franchement noires (la photo n'est pas sous-exposée). La prise
de vue a sans doute été réalisée en fin de journée, et donc avec un manque de
lumière naturelle.
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Les propriétés de
la photo indiquent une prise de vue début mars (2011.03.03), à 18h 27min,
heure. A ce moment de l'année il fait déjà sombre même par ciel dégagé.
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- Le
peu d'amplitude et la largeur des zones de luminosité moyenne (pré, ciel bleu,
reflets dans l'eau) correspondent à une ambiance générale sombre.
- Dans
la zone de hautes luminosités, on observe deux paliers : un premier palier
d'amplitude moyenne assez large provenant de la luminosité plus grande mais
inégale de l'étang ; un second pic étroit, dû au ciel en haut à gauche, très
lumineux (avec un soleil voilé), collé à droite à la valeur maximale de
luminosité (blanc). La photo est partiellement
surexposée. La zone surexposée est uniformément blanche et dépourvue
de détails. On dit qu'elle est brûlée.
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Certains logiciels permettent de
situer la zone brûlée, comme ici. Dans cette zone,
il est impossible de récupérer les
détails par une retouche : ils sont perdus.
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De
quels types d'histogrammes peut-on s'inspirer ? ou se méfier ?
Voici
l'histogramme d'une photo dont la luminosité et le
contraste sont bien équilibrés :
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- On
voit que toutes les valeurs de luminosité de l'échelle graphique sont
représentées, avec un maximum vers le centre (dû au pré, moyennement lumineux)
et un autre pic vers les hautes luminosités (dû au bleu du ciel, plus
lumineux)..
- Un
tel histogramme est de bonne qualité. De plus, il n'y a pas de pic vers le noir
(à gauche) ou vers le blanc (à droite) : la photo n'est donc ni sous-exposée ni
surexposée. A retenir !
Un
autre exemple :
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- Ici,
la photo est un peu sous-exposée (pic important sur le noir) et un peu
aussi surexposée : le masque de droite
indique les régions correspondantes respectivement en noir et en blanc.
- Le
résultat provient d'une prise de vue en contre-jour.
Pourtant,
la photo reste acceptable mais un peu sombre et avec peu de relief !
Un
dernier exemple :
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C'est
l'exemple de l'image très sous-exposée :
des zones noires dont les détails sont perdus (on dit que la zone est bouchée), une zone de hautes lumières absentes. A
éviter !
Comment
utiliser l'histogramme au cours de la retouche d'une photo ?
Dans
Picasa, avec la Retouche précise,
l'histogramme est présent à gauche de la photo sur l'écran de l'ordinateur
(il manque cependant de détail et
d'amplitude).
L'utilisation
des divers curseurs modifie la luminosité de l'ensemble de la photo :
l'histogramme est modifié en conséquence dans le même temps.
Une
répartition régulière de la luminosité sur l'ensemble du graphique est le signe
d'un résultat correct.
Pour
conclure, si l'histogramme est un guide, il ne doit pas être une astreinte et
le choix de l'exposition reste au photographe.
Par
exemple, certains effets photographiques, dits high
key et low key utilisent
des sur- ou sous-expositions (cliquez sur les mots correspondants).
Pour
de plus amples renseignements concernant l'histogramme d'une photo, allez sur
le site Comment
photographier.
Vous pouvez aussi consulter deux articles proposés par Canon concernant les histogrammes :
